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[podcast] épisode 4
Bienvenue sur l’épisode 4 du podcast Maison Bouton
Au programme : couture, tricot, impression textile et inspiration
En commençant par un coucou à Elodie du podcast Les fantaisies d’Elodie
Couture
- pochons pour soutien-gorge
- pochettes de lunettes – tissu Maison Bouton
- robe Aldaia – Pauline Alice. Version C avec col rond abaissé. Tissu Art Couture Lambersart
- Trop Top Ivanne Soufflet. Version B avec revers de manches. Crépon Mondial Tissus
Tricot
- Echarpe Wallace – Julie Hoover. Drops Karisma. Projet Ravelry
- Gilet Water & Stone – Veera Välimäki. Projet Ravelry
- Livre The Knitter’s Handy Book of Top Down Sweaters, Ann Budd
- Lapin, Julie Williams
- Renarde – Julie Williams
- Bélier. Boy Ram – Julie Williams
- Polwarth – Ysolda Teague
- Laine Full Moon teinte au Nerprun. By Night Dyes
- Pull Kirigami – Gudrun Johnston. BT Winter 18
Impression textile
Inspiration
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[podcast] épisode 8
Bienvenue dans l’épisode 8 du podcast Maison Bouton !
Couture
Projets finis
viscose Mondial tissus bleu marine à étoiles blanches
Doublé avec de la mousseline polyester bleu marine Mondial tissus
- Salopette bébé Ottobre 6/2018
Salopette little Mouse, numéro 4, Taille 62
En molleton sweat bleu marine, reste de mon sweat OtariProjets en cours
Sweat molleton chez Mondial Tissus, doublé avec de la fausse fourrure blanche Mondial Tissus
Projets à venir
Peignoir en minkee corail pour poulette de chez Mamzelle Fourmi
2 pantalons pour moi en sergé stretch
Tricot
Projets finis
drops kidsilk blanc 8 pelotes et 8 pelotes drops Flora gris clair (numéro 3)
Aiguilles : 3.5 mm
Taille : 44,5 (M)
brassière 008-T8-287A dans Phildar Tricotez Câlin n° 008. Brassière n° 1
Drops merino extra fine mix gris clair + Drops Cotton Merino Uni colour navyCouture avec le cours Craftsy/Bluprint de John Brinegar
https://taintedwool.com/
Projets en cours
En laine Alpag’Anny d’Anny Blatt
Projets
12 mois d’impression textile sur le modèle de Print Pattern Sew de Jen Hewett
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[podcast] épisode 7
Bienvenue dans l’épisode 7 du podcast Maison Bouton !
Au programme : Couture, Tricot et Impression Textile avec une dernière séquence Inspiration.Ce que je porte
T-shirt Plantain de Deer & Doe
Couture
Fin de la couture de la robe Tokyo d’Atelier Scämmit
Fin de la couture de la robe Aldaia de Pauline Alice, transformée en Lady Skater
Trois t-shirts Plantain de Deer & Doe, nouvelle versionFin de la couture du Manteau Saint-Michel Cozy Little World, t. 44 modifiée. Tissu extérieur : Diffustock, doublure : Art Couture, doublure des manches : du stock
Couture pour bébé : deux bonnets Kwik Sew 2433 et un doudou improvisé
En cours : maillots de corps et culottes assorties pour la demoiselle, dans un tissu gentiment offert par Bulle
Ottobre 1/2013Numéro 22 VeruschkaTaille 116Ottobre 6/2013Numéro 32 PeppiTaille 116CulottesOttobre 6/2013Culotte num 33 AnnicaTaille 110Impression textile
Paniers en tissu
Coussin de siège
Préparation des couleurs et motifs pour la nouvelle collection
Tricot
Terminé :
Regen Shawl de Shannon Cook, du magazine Making n° 3 en laine inconnue
Olive You Too de Taiga Hilliard : Phildar pure mérinos 5
En cours :
Pull Polwarth d’Ysolda Teague, laine Cascade Heritage Silk teinte à la main
Pull Lemon Pie d’Anna Maciejewska. Laine Alpaga d’Anny Blatt (Alpag’Anny)Gilet Like a Cloud de Joji Locatelli : Drops Kid-Silk et Drops Flora
Inspiration
Podcast Cornelia Dixit
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[podcast] épisode 5
Bienvenue dans l’épisode 5 : une bonne petite couture de dimanche
Merci merci à Mathilde (Cousu Dodu) !!!
Couture
Terminés
- T-shirt Erell, livre Coudre le Stretch de Marie Poisson. Jersey de coton blanc Tia Knight (2018)
- Porte-monnaie « Minimalist Wallet » de Anna Graham, magazine Making, n° 3 Dots. Tissu du stock (Toto 2017 et Ikéa)
- Jupe Crescent Skirt, Sewaholic Patterns. Tissu lin et viscose Art Couture Lambersart (2018)
En préparation
- Jean Ginger, Closet Case Patterns. Jean Toto (2017). Surpiqûre Bruneel Le fil de vos idées
- Robe Tokyo, Atelier Scämmit. Viscose Bennytex (2016)
- Robe Aldaia, Pauline Alice. Jersey fleuri Art Couture à Lambersart
Tricot
[14:40]
Terminés
rien 🙂
En préparation
- Gilet en laine filée Jacob. Modèle Saddle Shoulders du livre The Handy Book of Top Down Sweaters d’Ann Budd
- Pull Lemon Pie d’Anna Maciejewska. Laine Alpaga d’Anny Blatt : Alpag’Anny « brushed »
- Regen Shawl de Shannon Cook. Magazine Making n° 3 Dots
Impression textile
[19:45]
Terminés
En préparation
Inspiration
[25:26]
- Défi broderie Julie Jolis Songes sur Instagram
- Podcast Dressed par April Calahan et Cassidy Zachary
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[podcast] épisode 6
Bienvenue dans l’épisode 6 du podcast Maison Bouton ! J’ai été bien bavarde ce mois-ci 🙂
Au programme : Couture, Tricot, Broderie et Impression Textile avec une dernière séquence Inspiration.Ce que je porte
Gilet Ottobre n° 7 du magazine 5/2015, tissu gris pissenlit – Art Couture Lambersart
T-shirt Plantain modifié. Tissu : jersey de lin Toto
Jean Ginger Closet Case Patterns. Tissu : jean stretch TotoCouture
fin de la couture du Jean Ginger Closet Case Patterns
Jupe miniperle à volants, Ivanne Soufflet, taille 8 ans, tissu du stock
Jupe velours Jeanie, taille 110, n° 24 du magazine Ottobre kids 1/2015, velours du stock
2e version du portefeuille Minimalist Wallet du magazine Making n° 3, tissu imprimé Maison Bouton
Sac à miam, patronage personnel et tissu imprimé Maison Bouton, tissu isotherme chez Mouna SewEn cours :
Manteau Saint-Michel Cozy Little World, t. 44 modifiée. Tissu extérieur : Diffustock, doublure : Art Couture, doublure des manches : du stock
Tricot
Pull Polwarth d’Ysolda Teague, laine Cascade Heritage Silk teinte à la main
Regen Shawl de Shannon Cook, du magazine Making n° 3 en laine inconnue
Pull Lemon Pie d’Anna Maciejewska. Laine Alpaga d’Anny Blatt (Alpag’Anny)Broderie
défi Broderie Green 2 de @julie_jolis_songes sur Instagram
Teinture
nouvelles couleurs d’élastique, disponibles en boutique
Impression textile
réalisation des kits de sac sashiko à broder
Inspiration
Livre Print Play de Jessie Wright & Lara Davies, Hardie Grant Books, 2018
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[impression textile – couture] carrés démaquillants
Me voici de retour après quelques semaines d’interruption : entre la réfection de ma cuisine et des obligations professionnelles, je n’avais plus le temps de coudre ou d’imprimer quoi que ce soit !
J’ai donc doucement repris le chemin de mon atelier et vous verrez que j’y vais progressivement : j’ai commencé par imprimer et coudre des carrés démaquillants. Rien de très original mais ça faisait des mois que j’utilisais de la micro-polaire en une seule épaisseur, coupée en carrés. Pas très joli et surtout un peu trop mou pour être utilisable aisément.
Conception haut de gamme
Avec une bonne dose d’auto-dérision, j’ai simplement utilisé les dimensions des carrés nettoyants achetés pour ma fille quand elle était bébé. J’aime bien cette taille, j’ai une bonne prise en main et les carrés ne sont pas trop grands. J’ai donc tracé un carré aux angles arrondis d’environ 10 cm de côté.
Utilisation des motifs Maison Bouton
Bien sûr, il m’était impossible de ne pas prendre l’un de mes motifs. Une rapide session d’impression en sérigraphie de mes chers motifs de gouttes et de cercles en deux couleurs et hop, me voici avec deux carrés de chaque couleur, imprimés sur du jersey blanc.
Ça c’était pour la partie jolie et visible. Pour la partie réellement nettoyante, j’ai utilisé de la micro-polaire toute douce. L’intérêt de ce tissu est qu’il ne retient pas l’humidité et donc il sèche bien. Pas question de me nettoyer la figure avec un carré qui risque de moisir !
Réalisation technique
Très technique même ! Il m’a suffi d’assembler les deux carrés à la surjeteuse, de rentrer les fils et voilà !
Bilan après deux semaines d’utilisation : j’en suis super contente, mais il va m’en falloir d’autres, quatre ce n’est pas suffisant 🙂
Vous aussi vous en utilisez des carrés démaquillants ? ou nettoyants ? Dites-moi tout !
À bientôt,
Sophie
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[inspiration] Belette Print
Pour commencer cette série d’articles consacrés à des créatrices (ou créateurs) en impression textile qui m’inspirent, j’ai voulu présenter celle grâce à qui j’ai découvert cet univers : Belette Print aka Marie. Il y a quelques années, suite à un article sur Thread & Needles, j’ai acheté le livre Linogravure : impressions nature (éditions Eyrolles). Sur le coup j’ai trouvé le livre sympa et puis je l’ai laissé dans un coin.
Je l’ai redécouvert il y a un peu plus d’un an et là je l’ai dévoré, puis lu et relu. Il y a déjà beaucoup d’informations dans ce petit livre si vous êtes intéressés par la gravure. Comme le titre le suggère, il s’agit principalement de gravure sur lino mais il y a aussi quelques indications pour la gravure sur gomme. Attention, dans les deux cas, il ne s’agit pas tout à fait du matériau auquel vous pensez : le lino en question n’est pas le lino d’aspect très plastique qu’on voit sur les sols, mais bien une plaque fine réalisée à partir d’huile de lin. Quant à la gomme à graver, elle est aussi assez différente de celle qui vous servira à effacer du crayon.
De ce livre, je suis allée voir son site, puis son ancien blog : le tout regorge de trésors et de belles choses. Marie a un vrai talent en gravure c’est évident mais aussi en dessin, étape préalable indispensable à la gravure. Ce qui a fait que je me suis plus attardée sur son travail, c’est qu’elle coud ! Et elle imprime de temps en temps des tissus pour réaliser des accessoires ou bien des vêtements. Admirez cette jupe chardon qui associe un magnifique tissu imprimé à un joli passepoil.
Les veinardes qui habitent dans le sud-ouest pourront participer à l’un de ses ateliers mais pour les autres comme moi, il faudra se concentrer sur son site et sa boutique Etsy.
J’espère que cela vous a donné envie d’en découvrir un peu plus sur l’univers de Marie/Belette Print!
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Nouveaux coloris !
Je suis ravie de vous présenter les derniers coloris de la première collection de jersey de coton stretch ! Vous retrouvez le motif de fleurs stylisé cher à mon coeur mais dans de nouvelles couleurs (cliquez sur la photo pour le voir en boutique).
L’association du rouge et du blanc me plaît particulièrement, elle me rappelle le pays Basque. En effet dans cette belle région, ce sont deux couleurs souvent associées, avec le blanc majoritaire et le rouge comme couleur d’accent.
Le jersey de coton stretch blanc à fleurs rouges a été imprimé avec cette association de couleurs en tête. Comme les jerseys de la boutique, celui-ci a été imprimé de manière artisanale selon la technique de la sérigraphie avec des encre textiles à l’eau.
Une autre de mes associations de couleur préférées est le rouge et le turquoise. Vous noterez que je n’ai pas tout à fait réussi à obtenir du turquoise 😉 J’aime cependant beaucoup le contraste marqué entre le bleu et le rouge. Avec ce jersey, vous aurez des sous-vêtements très colorés !
Le jersey de coton stretch utilisé ici est de la même qualité que les autres jerseys de la boutique : c’est un coton majoritaire avec seulement 5 % d’élasthanne pour assurer l’élasticité et surtout le « rebond » du tissu. Pas de poches à la fin de la journée ! Grâce à ce petit pourcentage d’élasthanne, ce jersey de coton a une élasticité de 30-35 %, idéal pour réaliser un shorty Aries ou une culotte Altaïr ! J’espère que ces coloris vous plaisent autant qu’à moi et que vous allez oser les porter.
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[tutoriel] sérigraphie à la maison (2) – méthode du fluide révélateur
Comme promis, voici le second tutoriel après celui de la méthode au pochoir. Aujourd’hui je vous propose une technique un petit peu plus compliquée : celle utilisant le fluide révélateur.
Le principe de la sérigraphie au fluide révélateur
Vous allez appliquer un premier produit qui va servir de « réserve » et qui empêchera le second produit de pénétrer dans toutes les mailles de l’écran. Votre dessin est réalisé au fluide révélateur, donc pas en négatif comme le pochoir.
Le matériel
Pour le matériel nécessaire à la sérigraphie en général, je vous renvoie au billet sur la sérigraphie au pochoir.
Vous aurez donc besoin de
- Le fluide révélateur (drawing fluid en Anglais) : c’est joli comme nom, non ? Il en existe plusieurs marques, le mien vient de chez Daler Rowney, une marque plus connue pour son matériel de peinture et d’aquarelle. C’est un liquide visqueux bleu nuit qui sent un peu le poisson.
- Le bouche-pore (screen filler en Anglais) : beaucoup moins joli ce nom-là ! Le mien est aussi de chez Daler Rowney. C’est une pâte liquide un peu comme de la gouache, de couleur brique et qui sent plutôt les solvants.
- Un crayon à papier plutôt gras, de type B ou 2B
- Un ou plusieurs pinceau(x)
Première étape : dessiner le motif
Avec le crayon à papier, soit vous dessinez directement sur le cadre soit vous transférez votre dessin. À ce stade, peu importe de quel côté du cadre vous dessinez, cela se verra de l’autre. Avec votre pinceau, repassez sur votre dessin au fluide révélateur. Si la couche est fine, on verra les traits de pinceau ; si la couche est épaisse, votre motif sera très visible. C’est donc à vous de choisir ! Si jamais vous faites une erreur dans votre dessin, vous pouvez nettoyer la zone délicatement à l’eau.
Ensuite, vous devez laisser sécher le fluide révélateur pendant quelques heures. Comme il reste brillant même lorsqu’il est sec, n’hésitez pas à toucher du doigt. Si ça ne colle plus, c’est que c’est sec et c’est donc le moment de passer à l’étape suivante.
le fluide révélateur est sec mais encore brillant
Deuxième étape : appliquer le bouche-pore
Versez le fluide en bande sur un côté du cadre, comme vous le feriez pour l’encre au moment d’imprimer. Avec votre racle, passez une fois sur toute la largeur du cadre. Il est important de faire une seule couche fine, sinon, le bouche-pore pourrait se poser aussi sur le fluide révélateur et bloquer ainsi certaines zones de votre dessin. Éventuellement, vous pouvez racler le surplus au moyen d’un plastique dur (comme une vieille carte de fidélité).
le fluide révélateur a « réservé » le motif
Nettoyez votre racle et laissez sécher, là aussi quelques heures. Eh oui, il faut être un peu plus patient qu’avec la méthode du pochoir !
Troisième étape : rincer l’écran
Lorsque le bouche-pore est bien sec, vous pouvez le rincer. Sous la douche ou en plein air, passez-le à l’eau sans frotter pour éliminer le fluide révélateur. Si jamais le fluide, qui est soluble dans l’eau, ne s’en va pas bien, vous pouvez l’aider en passant au doigt ou avec une vieille brosse à dents.
De nouveau, laissez sécher le cadre (c’est un jeu de patience).
Quatrième étape : l’impression
Une fois sec, traitez votre cadre comme s’il avait un pochoir. En fait, c’est exactement un pochoir, sauf qu’il n’est pas réalisé avec les mêmes matériaux. Mettez du ruban adhésif sur les côtés pour que l’encre ne passe pas à travers, puis procédez à votre impression comme indiqué dans le premier tutoriel.
Cinquième étape : le nettoyage
Si vous souhaitez juste nettoyer le cadre pour pouvoir utiliser de nouveau le motif, nettoyez-le simplement à l’eau comme indiqué dans le premier tutoriel. En revanche, si vous souhaitez récupérer votre cadre pour un nouveau motif, vous devrez mettre un peu de détergent. J’utilise simplement le produit nettoyant ménager de la supérette du coin : je vaporise quelques minutes puis je frotte avec une vieille brosse à ongles. Le spectacle à ce stade n’est pas très joli mais le cadre peut servir à nouveau !
Vaporiser du détergent sur le cadre et laisser agir quelques minutes
Quelle méthode choisir ? Pochoir ou fluide révélateur ?
Chaque technique a ses avantages et ses inconvénients : le pochoir est un peu plus facile à mettre en oeuvre mais le motif résistera moins à des utilisations répétées. Avec la méthode du fluide révélateur, vous mettrez plus de temps à obtenir votre cadre pour l’impression mais il pourra sans problème être utilisé des dizaines de fois. De plus, certains motifs sont beaucoup plus difficiles à réaliser au pochoir.
Voilà, vous connaissez maintenant deux méthodes complémentaires ; j’espère que ces deux tutoriels vous ont plu et surtout qu’ils vous ont donné envie d’essayer la sérigraphie ! N’hésitez pas à me montrer vos réalisations 🙂
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[tutoriel] sérigraphie à la maison (1) – méthode du pochoir
Comme vous le savez, les tissus que je propose en boutique sont imprimés de manière artisanale par mes soins. J’utilise différentes techniques et je voulais vous présenter la sérigraphie et vous expliquer comment en faire chez vous. Vous verrez, c’est particulièrement addictif ! Il y a différentes façons de faire de la sérigraphie et je vous en propose deux : celle au pochoir présentée ci-après et celle au fluide révélateur présentée dans ce billet.
La sérigraphie c’est quoi ?
Tout d’abord, qu’est-ce que la sérigraphie ? C’est une technique d’impression qui permet de reproduire plusieurs fois la même image à partir d’encres. Les supports sont très variés : on pense évidemment au tissu et au papier, mais il existe aussi de la sérigraphie sur métal ou sur céramique. Vous pouvez avoir une seule couleur ou une multitude de couleurs. Enfin, la sérigraphie existe de manière artisanale ou de manière industrielle.
La sérigraphie au pochoir
Dans la sérigraphie au pochoir, vous allez appliquer votre encre au travers d’un pochoir. Ce pochoir peut être un papier ou un plastique plus ou moins épais. C’est la technique que je vais vous montrer aujourd’hui. Dans un prochain billet, je vais vous présenter la sérigraphie au fluide révélateur. Enfin, il existe aussi la méthode de l’émulsion photo-sensible, qui nécessite un peu plus de matériel.
Le matériel nécessaire pour la sérigraphie au pochoir
Il vous faudra pour cette technique un certain nombre d’éléments.
Le matériel nécessaire pour tout type de sérigraphie
- un écran : il s’agit d’un cadre de bois ou d’aluminium qui est recouvert d’un tissu à tissage plus ou moins fin. De nos jours, le tissu est un polyester mais avant il s’agissait de soie, d’où le terme parfois utilisé en Anglais : « silkscreening » (silk = soie et screen = écran). Les écrans sont disponibles en plusieurs tailles et certains le fabriquent eux-mêmes. Mes écrans viennent de chez Hunt The Moon.
- une racle : c’est une lame de caoutchouc fixée sur un support de bois ou d’aluminium. Comme pour les écrans, il existe différentes tailles et différentes qualités selon le support choisi.
- l’encre : elle variera selon le support choisi. Ici, je vous présente évidemment de l’encre pour textile. Il en existe à l’eau qui doivent être « fixées » par la chaleur et d’autres à base de produits synthétiques, entre autres les encres plastisol. Ces dernières sont moins accessibles aux créatifs qui font de la sérigraphie à la maison. J’utilise de la Permaset ou de la Speedball qui sont facilement accessibles dans les magasins de beaux-arts (Rougier et Plé ou Le Géant des Beaux Arts).
- une spatule : elle servira aussi bien à mélanger les encres qu’à racler le surplus.
- une cuillère : pour vous servir en encre ; elle pourra aussi servir à mélanger l’encre.
- un support : pour moi c’est du tissu, mais vous pouvez imprimer sur papier. Le tissu doit être lavé pour qu’aucune trace d’apprêt ne subsiste.
- du papier journal : vous l’utiliserez pour faire une impression test.
- un tablier : la sérigraphie, comme la peinture, peut être une activité un peu salissante (mais ça dépend de votre potentiel Mimi Cracra)
- du molleton de coton ou de polyester à placer sous le tissu à imprimer. Cela permet en général une meilleure impression. Si vous n’avez pas ça, quelques serviettes de toilette feront l’affaire.
- du matériel de nettoyage : éponge, torchon, etc. Comme il s’agit d’encres à l’eau, vous n’avez pas besoin de produit particulier, de l’eau suffira.
Le matériel spécifique à la sérigraphie au pochoir
- du papier pochoir : vous pouvez utiliser une simple feuille de papier mais alors, dès qu’elle sera imbibée d’encre, elle risque de se déchirer. Ici, j’ai utilisé un rouleau de Frisket (c), c’est du papier transparent adhésif. Sur une face, il y a du papier sur lequel on peut dessiner. Sur l’autre face, une pellicule qui se retire et qui révèle la face adhésive du papier. Il est important que le papier que vous allez utiliser puisse adhérer à l’écran. J’ai acheté le mien sur Amazon.
- un scalpel ou un cutter : vous en avez besoin pour découper vos motifs.
- un crayon à papier (ou gris, ou de bois, ou mine selon votre région d’origine) : pour tracer votre joli dessin.
- du ruban adhésif large : il sert à isoler votre pochoir sur l’écran.
Première étape : reproduire votre motif
Vous avez choisi le beau dessin ou motif que vous allez imprimer, vous devez maintenant le mettre sur votre papier pochoir. Le papier Frisket est suffisamment transparent pour que l’on puisse tracer ses motifs directement, sans avoir à utiliser un calque intermédiaire. Si vous utilisez un calque, faites attention qu’en retournant le calque, vous allez retourner le dessin. Si votre motif est symétrique, ça n’a pas d’importance, mais si vous vouliez écrire des lettres, ça l’est !
Deuxième étape : créer le pochoir
C’est le moment de se servir du scalpel :D. En faisant bien attention à vos petits doigts, découpez votre motif ou votre dessin. Au début, j’avais du mal à obtenir des courbes et j’avais l’impression de ne savoir tracer que des lignes droites. Avec un peu d’expérience, la main se fait à l’outil et j’arrive à faire des cercles circulaires !
mon modèle, imprimé sur papier, se voit par transparence
pochoir terminé
Troisième étape : placer le pochoir sur l’écran
Sur l’écran, le tissu polyester est appliqué sur la partie dos ou l’extérieur de l’écran. L’autre côté de l’écran (l’intérieur ou le devant) est celui sur lequel on va placer l’encre. Lorsque vous placez votre écran à plat de façon à ce que le tissu polyester touche la table, alors le dos (ou extérieur) touche la table et l’intérieur est vers vous. C’est la face intérieure qui recevra l’encre et la face extérieure qui sera posée sur le support à imprimer.
Retirez le film plastique du papier adhésif et collez votre pochoir sensiblement au centre de l’écran, au dos de celui-ci. Le papier Frisket est suffisamment solide pour qu’on puisse le décoller et le recoller pour ajuster le placement.
vous pouvez repositionner le papier adhésif
Une fois votre pochoir en place, vous devez mettre du ruban adhésif tout autour de celui-ci, toujours sur la face extérieure de l’écran. Ceci évitera que l’encre ne dessine le contour de votre pochoir, en plus de l’intérieur. Utilisez plusieurs bande de ruban adhésif pour qu’il n’y ait plus de trous entre le pochoir et le cadre.
tout l’écran est protégé avec le pochoir ou le ruban adhésif
Vous pouvez vérifier à la lumière qu’aucune zone non couverte (sauf celle de votre motif évidemment) ne subsiste.
inspection
Quatrième étape : mise en place pour l’impression
Commencez par placer le molleton avec éventuellement un vieux tissu dessus sur votre table. Attention, il ne doit pas y avoir de bosses sous la zone que vous allez imprimer ! Placez votre tissu (repassé de préférence) bien à plat sur le molleton. Si besoin, vous pouvez l’épingler pour qu’il reste en place. Dans un petit coin, préparez votre secteur « sale » : c’est là que vous stockerez l’encre et la spatule. Mélangez bien votre encre et vérifiez sa viscosité : il faut qu’elle soit assez liquide, mais pas trop. Excusez cette remarque qui trahit mes origines normandes, mais c’est bien ça : pas assez liquide et l’encre ne passera pas assez bien dans le pochoir. Trop liquide et elle risque de baver.
Cinquième étape : l’impression
Déposer l’encre
ouf, enfin ! Voici la partie la plus amusante à mon goût. Avec votre cuillère, prenez une bonne quantité d’encre et placez-la en une ligne un peu au-dessus du motif à imprimer. N’hésitez pas à en mettre assez, vous pourrez toujours racler le surplus et le remettre dans le pot. Soulevez légèrement un côté de l’écran et avec la racle, étalez une première couche d’encre sur l’écran. Cela va permettre à l’encre d’être bien répartie. Il est préférable de faire une première impression sur du papier journal au cas où vous auriez besoin de faire des rectifications.
Placer l’écran de sérigraphie
Maintenant positionnez l’écran sur le support en vérifiant son emplacement. En maintenant bien le cadre d’une main et en plaçant la racle à environ 45° par rapport à l’écran, tirez la racle de haut en bas en appuyant assez fort. Sur du tissu, vous aurez peut-être besoin de faire 1 ou 2 passages de racle. Soulevez l’écran et à l’écart, faites un passage de racle à vide : l’encre est à nouveau bien répartie et surtout, elle ne séchera pas trop vite.
Admirez votre travail !!
Si vous avez besoin de répéter le motif, faites attention à l’endroit où vous posez votre cadre. Au besoin, pour protéger ce que vous venez d’imprimer, vous pouvez placer des bandes de papier journal.
mon encre est un peu trop épaisse !
Entre deux impressions, faites attention de ne pas poser votre racle n’importe où 😉
Dernière étape : le nettoyage et la fixation de l’encre
Eh oui, ce n’est pas la partie la plus créative mais elle est cruciale. Dès que vous avez fini l’impression et surtout s’il fait un peu chaud, vous devez très vite laver votre matériel et en priorité le cadre. La fine couche d’encre, si elle sèche, risque de boucher irrémédiablement les mailles, ou éventuellement – moins grave – laisser des fantômes. Tout le matériel se nettoie à l’eau, sans détergent.
N’oubliez pas de passer votre tissu imprimé au fer à repasser après séchage, sinon ça risque de ne pas tenir au lavage ! Normalement, chaque fabricant d’encre donne ses indications.
J’espère que ce tutoriel vous aura donné envie de vous lancer dans la sérigraphie ! Vous pouvez aussi aller voir le tuto de la fabuleuse Smichkine sur le même sujet 😀
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